Le Tremplin célèbre son 15e anniversaire!
Hé oui, cela fait plus de 15 ans que Le Tremplin aide les personnes immigrantes et les organismes de Lévis. Depuis 2007, plusieurs choses se sont passées. Pour en connaitre un peu plus sur l’histoire du Tremplin, nous avons interviewé son directeur général, Guillaume Boivin. À la tête du Tremplin depuis plus de 11 ans, il était la personne toute désignée à interroger.
Aujourd’hui, nous vous présentons la deuxième partie de cette entrevue:
Rebonjour Guillaume! Je peux te poser encore quelques questions?
Oui, avec plaisir!
Durant ces 15 ans, beaucoup de choses ont dû se passer au Tremplin. C’est quoi l’anecdote la plus amusante dont tu as été témoin?
Une fois, un Camerounais prénommé Michel (nom fictif) est passé à mon bureau parce qu’il se cherchait un logement. À l’époque, les annonces se trouvaient dans le journal, alors lui et moi avons feuilleté les offres ensemble.
Deux semaines plus tard, Michel est revenu me voir et il m’a annoncé qu’il n’avait pas encore trouvé un logement. J'étais un peu surpris alors je lui ai demandé de m’expliquer pourquoi ses recherches n’avaient mené à rien. Il m’a répondu que toutes les annonces indiquaient que le logement n’était ni chauffé ni éclairé et comme l’hiver était à nos portes, il ne voulait pas vivre dans le froid et le noir. Je lui ai alors expliqué que ça ne voulait pas dire que les logements n’étaient pas chauffés ni éclairés, mais plutôt que le chauffage et l’éclairage n’étaient pas inclus dans le prix affiché de la location.
Leçon apprise pour lui et moi!
L’histoire la plus touchante qui est arrivée avec une personne immigrante ou un bénévole ?
J’ai été témoin de plusieurs belles histoires depuis mon arrivée au Tremplin. L’une d’elles démontre bien le rôle que les citoyens et citoyennes peuvent jouer dans l’accueil des nouveaux arrivants.
Une famille colombienne avait choisi Lévis comme ville d’accueil. Le plan était qu’un cousin héberge les membres de la famille le temps qu’ils se trouvent un logement. À son arrivée au pays, la famille s’est dirigée vers le Vieux-Lévis, où le cousin était censé les attendre. Une fois sur place, elle a constaté qu’il ne pouvait plus les accueillir. Il était tard le soir, les parents et les enfants n’avaient aucun repère et ils devaient se trouver un lieu pour dormir. Ils ont décidé d’entrer dans un hôtel situé sur la côte du Passage, mais il n’y avait aucune chambre disponible. Désemparés, ils ont dormi sur les divans de la salle d’attente de la réception. C’est au matin, en sortant de l’hôtel, qu’ils se sont fait aborder par un passant qui connaissait le Tremplin. Comme c’était tout près, Il leur a recommandé d’y aller. Une fois arrivée au Tremplin, la famille s’est fait accueillir par une conseillère, qui leur a trouvé un logement d’urgence, le seul disponible à Lévis. Par la suite, d’autres organismes se sont mobilisés et la famille a reçu plusieurs dons de meubles et de denrées. C’est grâce à une personne bienveillante que la famille colombienne a pu s’établir rapidement et confortablement. Une belle histoire d’entraide!
Qualifie l’évolution du Tremplin en un mot ?
Rapide!
17 employés en 15 ans, ça en dit beaucoup!
Pour lire la première partie, cliquez ici :
